HUEH: La reprise des soins de santé à la clinique externe

Les médecins résidents affectés à l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH) semblent avoir observé un sursis à la grève entamée depuis plus de quatre mois à l’intérieur de l’hôpital. Au cours de la journée du lundi 25 juillet, au moins une dizaine de personnes ont été examinées par les médecins de service affectés à ce centre hospitalier public.

De tous les services de l’HUEH, seulement la clinique externe a fonctionné en ce début de semaine. En raison de la conjoncture, les consultations n’ont pas démarré à temps comme à l’accoutumée. Il n’y avait pas une si grande affluence, la population ignorant que l’hôpital fonctionne. Seulement 18 personnes se sont présentées à l’hôpital pour se faire soigner, d’après les informations fournies par le réceptionniste de la clinique externe, Anice D’Haïti. Ces personnes ont été bel et bien examinées dans le cadre de cette journée de consultation.

En temps normal informe le réceptionniste Anice D’Haïti, la clinique externe devait fonctionner avec une dizaine de médecins de service. Mais par peur des menaces verbales en provenance du collectif des médecins résidents, un seul médecin s’était présenté sur les lieux de travail durant cette journée.

Les résidents qui, autrefois, empêchaient le fonctionnement de l’hôpital, soit par des menaces verbales ou à l’aide de sit-in, n’ont pas affiché ce comportement jugé bizarre par l’opinion publique au cours de ce bref moment de consultation, mais cela n’est pas synonyme d’abandon de leur part. Selon les déclarations de certains de ces médecins résidents, la lutte se poursuit en dépit de cette reprise timide des activités au sein de l’HUEH.

C’est un très grand pas franchi dans le cadre de la lutte pour la réouverture officielle de l’hôpital prônée depuis plusieurs semaines par les autorités compétentes du pays, mais cette réalité est loin de résoudre cette crise que traversent les institutions sanitaires publiques du pays depuis tantôt quatre mois. Il est encore tôt pour affirmer que l’hôpital va maintenant fonctionner comme à l’ordinaire, sans aucune barrière, dans un contexte où le collectif des médecins résidents a déclaré que la lutte pour de meilleures conditions de travail au sein des institutions sanitaires publiques ne va pas se terminer sans que les principales revendications ne soient satisfaites.

Afin d’éviter de plus grandes complications dans le cadre de ce dossier, l’ancien président du Sénat, Kelly C. Bastien, s’est fait médiateur dans l’objectif de faciliter la reprise des dialogues entre les médecins résidents et les autorités compétentes du pays qui sont au point mort depuis plusieurs semaines.

Une rencontre expresse devait se tenir entre les médecins résidents, les médecins de service ainsi que les représentants du chef de l’État dans l’après-midi du lundi 25 juillet en vue d’essayer de trouver une issue à la crise. Mais les résidents ne veulent pas jusqu’à date revenir sur leurs revendications de base qui consistent en l’augmentation des frais de service, l’assainissement de l’espace de travail, la carte d’assurance et autres avantages liés à leur fonction.

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