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Le journal de Evens REGIS

Le glas du changement doit être sonné. En ce sens, une génération d’hommes conscients de la nécessité d'un changement profond du système devrait être émergée, pour le bien de ce pays en attente d'un développement Economique réel depuis plusieurs années. « HAITI DEBOUT », la jeunesse en avant. En route vers ce changement.

Jovenel Moïse en guerre contre la corruption

Le président de la République, Jovenel Moïse,  a considéré la corruption comme le plus grand frein au développement  lors d’un discours tenu au lycée Alexandre Pétion  à l’occasion de la rentrée scolaire 2017-2018 le lundi 4 septembre 2017.

Le président de la République, Jovenel Moïse, a considéré la corruption comme le plus grand frein au développement lors d’un discours tenu au lycée Alexandre Pétion à l’occasion de la rentrée scolaire 2017-2018 le lundi 4 septembre 2017.

Placé au coeur du débat depuis le scandale de surfacturation des kits scolaires, le concept corruption est devenu très à la mode ces derniers temps. Et selon le président de la République, pour réellement mettre le pays sur les rails du développement, il faudra combattre à tout prix ce phénomène.

Lors de son discours officiel pour la rentrée des classes, le président de la République, Jovenel Moïse, a indiqué qu’Haïti a cinq grands problèmes majeurs qui sont considérés comme des freins au développement. Et de façon humoristique, le président, en donnant l’impression d’être en train d’énumérer ces causes majeures du sous-développement d’Haïti, a cité le phénomène de la corruption à tous les niveaux.

 Plus loin, le chef de l’État a expliqué que pour résoudre le problème du black-out, de l’eau potable, créer des bonnes conditions de vie, et construire des routes ainsi que des écoles, il va falloir à tout prix éradiquer le phénomène de la corruption qui ronge le pays depuis plusieurs années. Le président ne supporte pas l’idée qu’Haïti soit considérée comme le bastion des corrupteurs et des corrompus. « Haïti a été dans le temps considérée comme la mère de la liberté, il n’est plus question qu’elle soit aujourd’hui la mère de la corruption », a déclaré le président de la République, tout en vantant son administration qui s’engage à mener un combat sans merci contre la corruption.

Pour le président, il n’est plus question d’utiliser les taxes de la population à des fins personnelles. Cette situation doit être résolue afin que les taxes des contribuables soient utilisées pour des travaux d’intérêt général. Le chef de l’État se veut convaincant. Il signale que l’heure est au déracinement de la corruption dans toutes ses formes et dans toutes les sphères de l’administration publique. Ce, indique-t-il, dans l’idée d’améliorer les conditions de vie de la population et favoriser la justice sociale pour tous.

 Le dernier cas de corruption en date en Haïti a été le dossier de surfacturation des kits scolaires que l’État haïtien a l’habitude de distribuer aux enfants des parents les plus vulnérables. Nommé au gouvernement en mars dernier, Roosevelt Bellevue, l’ancien ministre des Affaires sociales a été soupçonné d’implication dans ce scandale de surfacturation de kits scolaires. Il a été limogé et actuellement le Premier ministre Jack Guy Lafontant assure l’intérim.

 Cette affaire de corruption, à laquelle plusieurs membres du gouvernement seraient mêlés, avait provoqué la colère du chef de l’État qui a exigé l’ouverture d’une enquête. Pourtant, l’ancien ministre des Affaires sociales, Roosevelt Bellevue, nie jusqu’à présent son implication dans ce dossier et considère les accusations portées contre sa personne comme des manoeuvres politiciennes. Il va même jusqu’à mettre les autorités judiciaires en défi de sévir contre lui. Car il a les mains propres, dit-il.

Sans vouloir dédouaner Roosevelt Bellevue de toutes les responsabilités dans le cadre de cette affaire, plusieurs organisations de la société civile plaident pour plus d’éclaircissement dans ce dossier. Roosevelt Bellevue ne pourrait à lui seul monter une telle opération et détourner les 119 millions de gourdes sans validation des autres ministères concernés par la transaction, font remarquer ces organisations.

Soulignons que plusieurs autres ministères, dont celui de la Planification étaient impliqués dans le programme de distribution des fameux kits scolaires. Pourtant, jusqu’à preuve du contraire, la sanction est tombée uniquement pour Roosevelt Bellevue qui circule dans la nature sans qu’aucune poursuite judiciaire n’ait été engagée contre lui. Mais les citoyens ne sont pas dupes. Personne ne veut croire qu’une simple révocation suffit à pénaliser un ministre qui aurait détourné 119 millions de gourdes de l’argent des pauvres.

Evens REGIS

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