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Le journal de Evens REGIS

Le glas du changement doit être sonné. En ce sens, une génération d’hommes conscients de la nécessité d'un changement profond du système devrait être émergée, pour le bien de ce pays en attente d'un développement Economique réel depuis plusieurs années. « HAITI DEBOUT », la jeunesse en avant. En route vers ce changement.

Les déportations ne s’arrêtent pas

Les déportations ne s’arrêtent pas

Malgré le moratoire, les rapatriements continuent. Au moins 1585 ressortissants haïtiens ont été rapatriés à Belladère au cours du mois d’août, selon le GARR.

Il est vrai qu’un autre moratoire d’une année a été accordé dans le cadre du Programme national de régularisation des étrangers (PNRE) de la République dominicaine, mais il n’y a pas eu vraiment de soulagement pour les Haïtiens vivant en République dominicaine. Des agents de la migration et des militaires dominicains ont rapatrié 1585 migrants haïtiens à la frontière de Carisal/Elias Piña, ville limitrophe à Belladère, au cours du mois d’août 2017.

 Du nombre, figure des hommes en majorité. Par contre, 51 femmes et 74 enfants ont été enregistrés. Ces individus ont vécu de mauvais moments durant leur rapatriement. Plusieurs d’entre eux ont déclaré avoir été gardés pendant plus de 10 jours au centre carcéral de Haina avant d’être reconduits en Haïti. Elles ont subi divers cas d’abus. 10 rapatriés se sont vu confisquer leur argent et leurs téléphones portables, selon les informations relayées par le groupe d’appui aux rapatriés et aux réfugiés.

La majorité de ces migrants haïtiens ont vécu plusieurs années en territoire dominicain, plus particulièrement à San Juan, Santo Domingo, Azua et Higuey. En plus de leurs affaires personnelles qu’ils ont perdues, certains disent avoir été séparés de leur famille au moment du rapatriement. À titre de bilan, le GARR souligne que 218 610 migrants haïtiens ont été contraints de traverser la frontière, entre juin 2015 à août 2017. Parmi lesquels 128 483 retournés spontanés et 90 127 rapatriés.

Face à cette situation, le GARR exhorte le gouvernement haïtien à travailler avec son homologue dominicain en vue d’octroyer du temps aux migrants haïtiens pour la récupération de leurs biens avant toutes opérations de rapatriements comme l’exige d’ailleurs le protocole d’accord du 2 décembre 1999.

En outre, l’organisation de défense des droits humains en profite pour plaider en faveur de la construction des centres hospitaliers dans les zones frontalières. Car, les Haïtiens, résidant dans les zones frontalières qui ont l’habitude de bénéficier des soins médicaux dans des hôpitaux dominicains, se sont vus refusé l’accès depuis plusieurs jours.

D’un autre côté, les Haïtiens continuent de se ruer vers le Canada. Pour gérer les exigences journalières, ils se mettent à chercher du travail. Mais par manque d’information, ils sont plutôt en proie aux agences de placement clandestines. Des organisations du Canada mettent en garde ces demandeurs d’asile contre les employeurs malveillants, comme certaines agences de placement de personnel qui agissent dans la clandestinité et qui exploitent les travailleurs.

 Le porte-parole de l’association des travailleurs et travailleuses temporaires des agences de placement, Jacques Dago, précise que certaines de ces agences ont un local sous couvert d’une autre entreprise. Il se souvient même d’une agence qui opérait officiellement sous une bannière d’auto-école.

 Evens RÉGIS

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